Chanson 刀剑如梦 dāojiàn rú mèng

Je vous transmets la traduction des paroles de la chanson de notre spectacle. Il est effectivement intéressant de comprendre le sens profond du chanteur pour pouvoir mieux l’écouter.

Cette chanson fusionne l’idée de la voie de l’épée avec la réflexion sur la dualité des émotions humaines. La vie, l’amour, la haine, et la mort sont des illusions qui viennent et s’en vont rapidement, comme un rêve. Les émotions, qu’elles soient joyeuses ou douloureuses, sont éphémères, et tout ce qui est fait, ressenti ou vécu finit par se dissiper.

刀剑如梦 dāojiàn rú mèng – L’épée est comme un rêve

Où va mon épée, quel est son destin ?
Amour ou haine, le cœur ne peut choisir
Mon sabre fond en deux le vaste ciel
Le vrai et le faux, je comprends sans vraiment comprendre

Je suis ivre, tout est flou
La bonté et la rancœur sont-ils des illusions ou du vide ?
Je me réveille – un rêve de printemps
La vie et la mort, tout devient vide

Je viens à la hâte, je pars à la hâte
Je regrette de ne pouvoir te rencontrer
L’amour comme la haine, éphémères et fugaces
Tout s’envole avec le vent

Un rire fou, un profond soupir
Un cri de joie, un cri de tristesse
Qui est avec moi dans la vie et la mort ?
Je pleure, les larmes coulent dans mon cœur

Triste et heureux, le ciel gris se joue de nous
Je ris, je hurle, je deviens fou
Entre ciel et terre, le vent se lève et les nuages grondent
Je suis ivre, tout est flou

La bonté et la rancœur sont-ils des illusions ou du vide ?
Je me réveille – un rêve de printemps
La vie et la mort, tout devient vide

Un rire fou, un profond soupir
Un cri de joie, un cri de tristesse
Qui est avec moi dans la vie et la mort ?
Qui est avec moi dans la vie et la mort ?


L’épée devient le moyen par lequel le pratiquant cherche à équilibrer ses opposés internes, à trouver un chemin entre la violence et la paix, la vie et la mort, l’amour et la haine. Le « voyage » est celui de la maîtrise de soi, une quête de sagesse et de clarté dans un monde empli d’illusions. Chaque mouvement avec l’épée devient une méditation, un reflet du contrôle intérieur et de l’intention pure. La pratique de l’épée, comme la danse, devient un moyen d’expression de cette harmonie intérieure.

Cela parle de la voie de l’épée (Jian), de sa pratique qui n’est autre que le prolongement de soi. Ce soi est reliée à notre intention personnelle, à l’image de notre puissance intérieure et vertus intérieurs. Avec cet arme, on peut soit ôter la vie de quelqu’un soit se protéger. Il faut donc trouver un équilibre à cette dualité à travers la pratique de l’épée. C’est pourquoi les paroles sur la dualité — amour et haine, vie et mort — fait écho à l’idée que l’épée, en tant qu’outil, est à la fois une arme et un instrument de défense, une force de destruction mais aussi de protection. Elle n’est pas juste une pièce de métal, mais une extension de l’intention de son porteur. Dans ce sens, elle symbolise la lutte intérieure entre ces opposés : l’instinct de destruction, de violence, et la sagesse, la maîtrise de soi, la paix intérieure. Il faut savoir où et comment l’utiliser, non seulement pour préserver sa vie, mais aussi pour honorer les vertus de la discipline, de la maîtrise et de l’humanité.

Pourquoi choisir de danser sur cette chanson ?

La pratique de l’épée (Jian) comme miroir de soi

L’idée que l’épée reflète « notre moi intérieur » est cruciale. Dans de nombreuses écoles philosophiques et martiales, l’arme est souvent perçue comme un miroir de l’âme, ou comme une manière de se confronter à ses propres peurs, désirs et impulsions. À travers la maîtrise de l’épée, on cherche à atteindre un état de calme et de clarté d’esprit. Cela ne signifie pas simplement savoir couper ou combattre, mais savoir quand se battre et quand s’abstenir.

La pratique devient donc une forme de purification intérieure. Comme vous le mentionnez, l’idée de « danser » avec l’épée semble aussi très juste. L’épée, dans ce contexte, n’est pas seulement un instrument de combat, mais un moyen d’exprimer une grâce, une fluidité, une harmonie entre force et douceur. En dansant avec elle, on honore non seulement sa puissance, mais aussi la sagesse nécessaire pour l’utiliser de manière vertueuse.

Trouver l’équilibre

L’équilibre est fondamental. Si on prend trop d’ampleur du côté de l’agression, on perd son humanité. Si on devient trop défensif, on risque de perdre la capacité à se protéger ou à affirmer sa volonté. L’épée, comme extension de soi, devient une leçon vivante sur l’équilibre de ces opposés. La « voie du Jian » n’est donc pas seulement une quête technique, mais aussi une quête spirituelle où chaque geste est un reflet de l’esprit, et chaque intention une manière de se rapprocher de la sagesse.

En conclusion

Cette chanson est une métaphore de l’art de la pratique de l’épée, illustrant comment celle-ci devient un prolongement de soi-même, de notre intention et de nos vertus intérieures. La grâce et la puissance de l’épée se manifestent tant dans la danse que dans chaque mouvement précis de la lame. Trouver l’équilibre entre destruction et protection, violence et paix intérieure, est une quête profondément spirituelle qui se manifeste à travers la pratique du Jian. Et, en dansant avec l’épée, vous pourriez symboliser cette recherche de l’harmonie entre ces forces opposées. C’est cette intention, ou. 身韵 (shēn yùn), que l’association Okydée souhaite partager à travers la danse. Nous invitons à incarner cette puissance et cette grâce de l’épée — une force tranchante mais vertueuse, qui reflète notre moi intérieur.

C’est très philosophique tout ça…
Que pensez-vous ?

Regarder nos chorégraphies

Il existe plusieurs versions et nuances, et selon le nombre de danseurs, notre disposition sur scène varie. Nous vous invitons à venir voir nos spectacles pour découvrir ces petites nuances et changements.

我剑 何去何从
爱与恨 情难独钟
我刀 划破长空
是与非 懂也不懂

我醉 一片蒙胧
恩与怨 是幻是空
我醒 一场春梦
生与死 一切成空

来也匆匆 去也匆匆
恨不能相逢
爱也匆匆 恨也匆匆
一切都随风

狂笑一声 长叹一声
快活一声 悲哀一声
谁与我生死与共
我哭 泪洒心中

悲与欢 苍天捉弄
我笑 我狂我疯
天与地 风起云涌
我醉 一片蒙胧

恩与怨 是幻是空
我醒 一场春梦
生与死 一切成空

狂笑一声 长叹一声
快活一声 悲哀一声
谁与我生死与共
谁与我生死与共

Wǒ de jiàn yào qù nǎlǐ?
Ài yǔ hèn, dúchǔ hěn nán
wǒ de jiàn huàguò tiānkōng
wǒ bù zhīdào hào yǔ huài

Wǒ zuì yīpiàn méng lóng
ēn yǔ yuàn shì huàn shì kōng
wǒ xǐng yī chǎng chūnmèng
shēng yǔ sǐ yīqiè chéng kōng

Lái yě cōngcōng qù yě cōngcōng
hèn bu néng xiāngféng
ài yě cōngcōng hèn yě cōngcōng
yīqiè dōu suí fēng

Kuángxiào yīshēng chángtàn yīshēng
kuàihuó yīshēng bēi’āi yīshēng
shéi yǔ wǒ shēngsǐyǔgòng
wǒ kū lèi sǎ xīnzhōng

Bēi yǔ huān cāngtiān zhuōnòng
wǒ xiào wǒ kuáng wǒ fēng
tiān yǔ dì fēngqǐyúnyǒng
wǒ zuì yīpiàn méng lóng

Ēn yǔ yuàn shì huàn shì kōng
wǒ xǐng yī chǎng chūnmèng
shēng yǔ sǐ yīqiè chéng kōng

Kuángxiào yīshēng chángtàn yīshēng
kuàihuó yīshēng bēi’āi yīshēng
shéi yǔ wǒ shēngsǐyǔgòng
shéi yǔ wǒ shēngsǐyǔgòng

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